Portrait : Loqmane BAHRI – Son Projet Jeune « Corps et Âmes : Inertie » (court métrage)
« L’image animée, dans toutes ses formes, est pour moi une porte indicible derrière laquelle se cachent les visions d’un esprit insondable »
Présentation (parcours scolaire, professionnel…)
Je m’appelle Loqmane Bahri, j’ai 25 ans, je suis sur Nîmes depuis 13 ans. J’ai étudié au lycée Alphonse Daudet, puis aux Beaux-Arts à Nîmes, ou j’ai découvert l’animation. Plus tard, j’ai effectué un stage au Maroc dans un festival d’animation, ou j’ai fait énormément de rencontre. J’ai étudié en licence professionnelle audiovisuelle et nouveaux médias, c’est là que j’ai pu à approfondir tout le nécessaire pour la réalisation, le montage, le scénario, la production de projets numériques.
D’où t’es venue l’idée de faire des courts métrages animés ? Tu es passionné ?
Oui, je suis un gros dessinateur de base, puis ce stage au Maroc, lors du Festival International de cinéma d’animation de Meknès, a été une révélation. J’ai rencontré beaucoup de personnalités de ce milieu qui m’ont donné la passion de l’animation : Franck DION, Raimund KRUMME ou encore Isao TAKAHATA. Tout de suite après être revenu je me suis lancé dans la production de mon premier court-métrage.
As-tu des inspirations d’autres œuvres, auteur, du même genre ?
Mon travail est composé d’un métissage de genres et de styles artistiques venus d’horizons culturels et géographiques varié : peinture, vidéos, poèmes, mangas, illustration, l’art de la marionnette et des pantins… Des artistes comme les « trois Gustave » : Moreau – Klimt – Dorée m’inspirent beaucoup. En cinéma d’animation j’aime beaucoup le travail de Jan Svankmajer et Les frères QUAY. Notamment les stop motion de Tim Burton (Vincent) ou encore les ombres de Michel OCELOT. Je suis également très inspiré et passionné par le Japon en général, par leurs auteurs et leur culture.
Est-ce que tu avais une équipe derrière toi pour ce projet ?
Au début, lors de l’écriture du scénario et du story board, j’étais seul. Puis, au fur et à mesure, j’ai rencontré du monde via des discussions, du bouche à oreilles et lors d’évènements. A la fin du projet, nous étions 16, nous avons des traducteurs (anglais, espagnol, japonais), des Sound designer, les compositeurs musicaux, le mixeur, le Studio Vox de Montpellier (mastering son), puis des camarades m’ont appris a maîtriser le logiciel Blender (logiciel d’animation) et accompagné sur les parties administratives. Et puis ce projet a été l’occasion de créer et présenter notre structure associative : ABÎMES PRODUCTIONS. C’est association qui réalise des projets artistiques. L’idée est de prendre en suit ces projets et de les utiliser comme outils de médiation autour d’un domaine artistique. Comme par exemple une exposition ludique mettant en scène tout le processus de création d’un film d’animation : Le Making Off
Parle nous de la future diffusion de ce projet.
Nous avons mis en place la diffusion en inscrivant le film sur différentes plateformes. Celles-ci permettent de postuler à de nombreux festivals en France et dans le monde. Actuellement, nous avons déjà commencé à postuler dans certains d’entre eux. En France pour le moment mais nous envisageons de postuler à l’Etranger avec les différentes traductions du film.
Comment tu as découvert le projet jeune, en quoi la contribution du Département t’a aidé et fait avancer dans ton projet ?
J’ai découvert le projet jeune par du bouche à oreille de la part d’un ami, cette contribution m’a aidé dans un premier temps à mieux structurer mon projet tout en ayant une autonomie de création. De plus, le projet jeune a contribué à financer le matériel : papier (story board), table lumineuse, l’ordinateur, les transports… et j’ai actuellement deposé ma deuxième demande de projet jeune pour ce film, afin d’aider à la diffusion.
Quelle a été la partie la plus difficile de ton projet ?
Beaucoup de choses ont été difficiles, je pense particulièrement à l’animation avec Blender, j’ai appris à le maîtriser petit à petit. La mise en scène avec les story board a été un processus long et fastidieux. Avec de la patience et de la persévérance la difficulté finie par s’envoler.